La mytiliculture

L’histoire attribue l’origine des bouchots à un irlandais qui aurait fait naufrage en baie de l’Aguillon sur les côtes charentaises en 1235. Seul rescapé de cette aventure, Patrick Walton pour survivre, tendit des filets à marée basse pour pêcher du poisson. Il s’aperçut que sur les piquets soutenant les filets se fixaient des moules. Le premier bouchot était né. Bouchot est un mot d’origine celtique qui veut dire Clôture et choot ou chot qui veut dire bois.

La place de la Baie du Mont-Saint-Michel dans la production nationale

 

 

La mytiliculture est née en baie du Mont-Saint-Michel en 1954. Il y a actuellement devant la Baie du Mont Saint-Michel près de 300Km soit 222 140 pieux de bouchots qui donnent une production de 10000 à 12000 tonnes de moules soit 1/4 de la production nationale. Entre 300 à 500 personnes participent aux travaux et en vivent, tout ceci sur un port qui s’étend sur 20 Hectares.

Les moules de la Baie sont d’une qualité très appréciée sur le marché et bénéficient d’une excellente image de marque. La baie du Mont-Saint-Michel présente une situation idéale pour l’élevage des moules de bouchot. Ses vastes étendues, ses pentes douces… mais aussi et surtout son marnage – soit l’amplitude maximale entre la haute et la basse mer, qui peut atteindre 13 mètres les jours de grande marée – dont elles bénéficient et qui leur apporte une abondance de nourriture, notamment une grande diversité de phytoplanctons. L’alternance de ces périodes émergées et immergées donnent aux moules ce goût finement iodé. Leur période de remplissage relativement longue s’étale de Juin à Mars.

Les mytiliculteurs regroupés au sein d’un syndicat professionnel se soucient depuis toujours de maintenir cet équilibre de la nature indispensable afin que prospère longtemps encore cette activité aujourd’hui vitale sur la côte.

La mytiliculture apporte à l’économie du canton de Dol-de-Bretagne une part non négligeable du développement de la construction et de l’accroissement de l’activité commerciale dans toute la région, par la fixation et la stabilité d’une population dans les communes de la Baie.

La conchyliculture

Le port de Le Vivier Sur Mer/Cherrueix est le plus important complexe conchylicole d’Europe. La baie du Mont-Saint-Michel est le premier centre français de production de moules de bouchots. Du fait de leur qualité gustative, elles ont obtenu, dès 2006, une Appellation d’Origine Contrôlée (AOC). Depuis 2011, elles bénéficient de l’appellation européenne d’Origine Protégée (AOP). Leur réputation dépasse très largement le territoire de production, elles sont vendues dans tout le pays.

Dès le XIX siècle, Cancale est l’un des principaux centres de production d’huîtres plates. La production annuelle d’huîtres creuses sur table est d’environ 3800 tonnes sur 290 ha. La production annuelle d’huître plates en eau profonde est d’environ 900 tonnes sur 946 ha. La baie compte 48 entreprises ostréicole sur les 119 conchylicoles et elles génèrent un chiffre d’affaires d’environ 60 millions d’euros.

La baie du Mont-Saint-Michel, un véritable trésor écologique et économique.

Inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, la baie du Mont-Saint-Michel est un espace naturel où cohabitent vie sauvage et activités professionnelles.

La profession conchylicole n’a cessé de s’adapter à cet environnement si particulier et exigeant (création de bateaux amphibies pour s’affranchir du rythme des marées, déplacement des bouchots et des tables à huîtres vers l’est de la baie, changement des espèces cultivées mieux adaptées au contexte baie).

Cette activité a un effet bénéfique sur le milieu (puits à carbone estimé à 1.7T/ha/an pour l’huître, attraction des concessions pour certaines espèces comme le bar qui y trouve son alimentation, etc.).